Si l'on se fie à un sondage rendu public par la Fraternité des policiers et policières de Montréal, nombreux sont les citoyens de la métropole qui n'arrivent fort probablement pas à dormir sur leurs deux oreilles.

Selon ce document, 37% des personnes interrogées estiment que leur milieu de vie est moins sécuritaire qu'il y a dix ans.

Le portrait est nettement pire dans certains arrondissements comme Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles où ce taux frôle les 60%.

Pour un peu plus de sept répondants sur dix, ce sont les gangs de rue et autres groupes criminels qui constituent la principale menace dans leur ville.

Aux yeux du président de la Fraternité, Yves Francoeur, ces statistiques sont en quelque sorte des signaux d'alarme pour tous les candidats désireux de se faire élire à l'occasion des élections municipales du 3 novembre.

En s'adressant directement à eux, il lance qu'«avec ces chiffres, ce n'est pas le temps de couper dans les unités spécialisées qui oeuvrent à intervenir dans ces milieux ... complexes».

M. Francoeur ajoute que les aspirants maires et conseillers doivent démontrer clairement, durant leur campagne, qu'ils ont l'intention d'agir pour endiguer le phénomène du crime organisé.

Le président note que la sécurité publique est «une composante essentielle de la qualité de vie» et que les candidats qui ne prendront pas d'engagements concrets pour l'améliorer auront un mal fou à convaincre plusieurs jeunes familles de rester à Montréal.

Yves Francoeur soutient qu'elles se tourneront plutôt vers la banlieue dans l'espoir d'y trouver un environnement calme et propice pour y élever des enfants.

Le sondage a été mené par la firme Léger, entre le 13 juin et le 1er juillet 2013, auprès de 3264 Montréalais qui ont été questionnés par téléphone ou en ligne.

Si l'échantillon avait été probabiliste, la marge d'erreur aurait été de plus ou moins 1,72 point de pourcentage, 19 fois sur 20.