Deux mandats comme conseillère municipale ont suffi à Josée Duplessis. «J'ai offert ce que j'avais à offrir. J'ai besoin d'aller me ressourcer ailleurs», a expliqué en point de presse lundi matin la présidente du comité exécutif de Montréal depuis juin dernier.

Entourée de ses collègues de Projet Montréal et son chef, Richard Bergeron, Mme Duplessis a tenu à assurer que sa décision n'avait rien à voir avec Projet Montréal. «Faire de la politique une carrière professionnelle, ce n'est pas souhaitable, a-t-elle précisé. Rester 20 ans dans ce tourbillon-là, ce n'est pas possible de prendre des bonnes décisions. Je ne me voyais pas passer un autre quatre ans, m'accrocher à ce pouvoir-là.»

Geste «noble»

Élue une première fois en novembre 2005 sous la bannière d'Union Montréal, le parti de l'ex-maire Gérald Tremblay, Mme Duplessis avait fait défection et joint les rangs de Projet Montréal en avril 2009. Elle a été réélue aux élections suivantes.

Son chef, Richard Bergeron, a admis avoir d'abord été déçu par la décision de sa conseillère. «Ma deuxième réaction a été de dire : «Quelle noblesse que ce goût du service public sans abus, d'éviter le piège de la politique à vie». Il en a profité pour lancer une flèche à "tous ces ex-élus d'Union Montréal qui espèrent sauver leur peau le 3 novembre prochain".

Sa plus grande joie, en huit ans de carrière politique, aura été de «rencontrer des gens [qu'elle n'aurait] jamais rencontrés», surtout dans son quartier. Elle qui a un garçon de huit ans estime que sa plus grande difficulté, «c'est la conciliation travail-famille.»

«Il n'y a plus grand place pour autre chose. Les amis, on les néglige. Ça, c'est décevant. Il faut garder un équilibre dans sa vie.»

Elle terminera son mandat, comme conseillère et présidente du comité exécutif, jusqu'aux élections du 3 novembre. Elle n'a donné aucune indication de ce qui l'attend après la politique. «Je ne sais pas ce que la vie me réserve.»