Conscient que son association avec Louise Harel pourrait lui coûter des votes dans l'ouest de Montréal, Marcel Côté a tenu à mettre les points sur les i : «Louise Harel n'est pas la coalition. Elle en a été un de ses artisans, pas plus que ça. Ce n'est pas la coalition Côté-Harel.»

Il a également pris ses distances des visées centralisatrices de la chef de Vision Montréal, qui a souvent dénoncé le fait que les 19 arrondissements étaient des «quasi-villes». «Nous ne toucherons pas pendant quatre ans aux pouvoirs, aux frontières ou au nombre d'élus. Je crois que les problèmes de Montréal sont d'abord dus à des aspects de dysfonctionnement à la ville centre.»

Ancien d'Union Montréal

Le candidat à la mairie de Montréal a fait ces précisions ce matin lors de la présentation de son équipe dans l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, le seul qui a un statut bilingue. C'est le responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Christian G. Dubois, qui briguera la mairie d'arrondissement pour la coalition. Trois des quatre autres candidats sont de nouveaux venus en politique. La quatrième, Suzanne Marceau, a déjà été conseillère dans la municipalité voisine de Sainte-Geneviève.

M. Dubois, quant à lui, est entré en politique il y a huit ans sous la bannière d'Union Montréal, le parti de l'ex-maire Gérald Tremblay. Pour Marcel Côté, cette association avec un parti qui a été largement éclaboussé par la commission Charbonneau ne disqualifie pas son candidat. «M. Dubois représente ce qu'il y a de plus intègre à la Ville de Montréal. L'arrondissement de Pierrefonds n'a jamais été associé à des malversations.» Il ne voit pas de parallèle entre sa coalition et l'équipe de Denis Coderre, qui compte une vingtaine d'anciens élus d'Union Montréal. «Il y a d'abord une question de nombre. Il y a plus d'anciens membres d'Union Montréal qui sont derrière M. Coderre.»

Gagner l'est et l'ouest

M. Dubois a défendu le concept de coalition, qui lui a permis de faire son entrée au comité exécutif de la Ville en novembre 2012. «C'est la plus belle expérience démocratique qu'ait connue Montréal.» Le fait que Vision Montréal se concentre dans l'est de la métropole, laissant le champ libre à la coalition à l'ouest, lui a inspiré ce principe : «Il vaut mieux gagner à deux que de perdre tout seul. La seule façon de gagner, c'est de remporter l'est et l'ouest.» 

En ce qui concerne Pierrefonds-Roxboro, «un arrondissement unique» par sa diversité, résidentiel à 95% et offrant les plus grandes zones de terrains non développés à Montréal, Marcel Côté s'est engagé à y promouvoir le logement social et abordable.