Entre 2008 et 2012 l'offre de transport collectif a été bonifiée à Montréal, les pistes cyclables sont devenues plus nombreuses, l'achalandage du transport en commun s'est apprécié, mais le sous-financement menace les autres projets.

Le responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal, Réal Ménard, croit que pour réaliser plusieurs projets majeurs attendus par la population de la métropole, le nerf de la guerre demeure le financement.

Selon lui, toutes les options doivent être considérées. Sans en privilégier une, M. Ménard cite la possibilité d'instaurer un péage régional, d'une majoration de la taxe sur l'essence de 0,5 sous par année sur dix ans ou encore la mise sur pied, par Québec, d'un fonds municipal dédié au transport collectif.

D'après Réal Ménard, Montréal a investi en moyenne 82,5 millions $ par année dans la réalisation de son Plan de transport, mais ce n'est pas assez pour atteindre les cibles fixées par la ville.

En livrant un bilan de mi-parcours du plan de 10 ans allant jusqu'en 2018, Montréal estime avoir accru ses interventions en sécurité routière, notamment par la sécurisation de 144 carrefours et l'implantation de la limite de 40 km/h dans les rues locales de 19 arrondissements. Les résultats semblent probants puisque le nombre d'accidents, avec blessés ou décès, a diminué de 19,5 pour cent lors des cinq dernières années.

Depuis 2008, l'offre de service de la Société de transport de Montréal (STM) a été majorée de 26 pour cent. Ces ajouts se sont traduits par une hausse du nombre d'usagers et, en 2012, un sommet historique de 412,6 millions de passagers a été enregistré.