Sans surprise, le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Laurent Blanchard, est devenu ce matin le cinquième candidat à la succession de Michael Applebaum.

Il s'est présenté devant les médias flanqués de trois conseillers, deux indépendants et une élue de Vision Montréal, «signe que la coalition embrasse large et que j'ai l'intention de travailler en équipe», a-t-il déclaré.

M. Blanchard a lancé d'emblée les deux mots clés de sa candidature: «stabilité et continuité». Pour s'en assurer, il a réitéré son intention de cumuler les postes de président du comité exécutif et maire par intérim. Comme les autres candidats, il s'est engagé à ne pas se présenter à la mairie le 3 novembre prochain et à maintenir le comité exécutif intact.

«La coalition semble maintenant faire consensus, tout le monde s'en réclame, a-t-il noté. Nous devons concentrer nos énergies pour servir notre ville et assurer une transition tranquille. Les Montréalais méritent un peu de quiétude.»

Il souhaite servir ses concitoyens «dans la sérénité, l'humilité et dans leur meilleur intérêt».

Un signe de «vitalité»

Il évalue sommairement ses appuis à «une vingtaine» de conseillers, tout comme deux de ses rivaux, Alan DeSousa et Harout Chitilian. «Certains ont l'arithmétique créative, a-t-il ironisé. Quoi qu'il en soit, le débat arithmétique va se termine mardi (lors de l'assemblée pour l'élection du maire par intérim).»

Il estime que la présence de cinq candidats dans cette course est un «signe de vitalité démocratique» et a confiance que le conseil va ensuite se rallier autour du gagnant.

Un des conseillers qui l'appuient, Marvin Rotrand, a expliqué que M. Blanchard «a gagné l'appui de presque toutes les factions» à titre de président du comité exécutif depuis novembre dernier.

Caroline Bourgeois, de Vision Montréal, a également tenu à saluer la «force de rassembleur» de M. Blanchard.

Faire «entrer la lumière»

Deux autres candidats ont par ailleurs profité de l'occasion pour mousser leur campagne. Alan DeSousa, maire de l'arrondissement de Saint-Laurent, a notamment promis de «faire entrer la lumière» au comité exécutif. Il a obtenu un relevé montrant que, depuis que les travaux de cette instance sont diffusés sur le web, 91 décisions sur 470, soit 20 %, ont été prises à huis clos. «Je trouve ça excessif», a-t-il déclaré, promettant de ramener ce taux à moins de 1 %.

Le président du conseil municipal, Harout Chitilian, a par ailleurs proposé de déposer le prochain budget après les élections du 3 novembre. Il souhaite également convaincre les élus de ramener les embauches à la ville centre. Le mois dernier, une motion proposant de prolonger le projet pilote ce «guichet unique» de la dotation, une prérogative des arrondissements, n'a pas obtenu les deux tiers des voix nécessaires.