La chef de Vision Montréal, Louise Harel, propose la création d'un fonds de remboursement des sommes indument reçues par les entreprises coupables de collusion et de corruption. Cet argent servirait ensuite à offrir aux citoyens une baisse - ou au minimum un gel - de taxes.

À la prochaine réunion du conseil municipal, le parti déposera une motion pour demander la création de ce fonds. Louise Harel assure que l'idée est «réaliste». Cette solution, l'«amnistie compensatoire», a été appliquée par plusieurs pays où des cartels ont infiltré l'industrie de la construction, dont la Suisse et les Pays-Bas.

«Les compagnies ont péché et elles doivent se repentir», dit Elsie Lefebvre, leader de Vision Montréal.

Si la motion est adoptée, les entreprises repentantes auraient à verser une indemnité en argent comptant, puis un pourcentage de leurs contrats municipaux, a expliqué Louise Harel.

Vision Montréal estime que cette solution sera plus efficace pour récupérer «l'argent volé aux contribuables» que de longues et coûteuses poursuites civiles.

La collusion ne s'étant pas limitée à Montréal, Elsie Lefebvre admet qu'il serait plus judicieux que ce soit le ministère des Affaires municipales qui demande un remboursement aux entreprises. Elle estime toutefois que la métropole, principale victime, doit à tout le moins ouvrir le bal.