C'est une manifestation plus lente, plus sereine et plus enfumée qu'à l'habitude qui a serpenté dans les rues de la métropole cet après-midi.

La 14e édition montréalaise de la marche mondiale pour la légalisation de la marijuana a attiré entre 300 et 400 personnes, selon les organisateurs.

Pour Marc-Boris St-Maurice, principal porte-étendard québécois de la cause, le niveau de participation était encourageant pour les militants.

«On est très contents», a fait valoir M. St-Maurice en entrevue avec La Presse. Selon lui, l'assouplissement des lois de certains états américains - notamment le Colorado - entourant la consommation de pot souligne l'absurdité des lois canadiennes.

Tolérance de la police

Malgré l'existence de ces lois, les manifestants ne se gênaient pas pour consommer à la vue de tous, cet après-midi. Au son d'un artiste du reggae, les volutes de fumée odorante s'élevaient du cortège. Certains manifestants semblaient en compétition pour concevoir le plus gros joint possible.

Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) tolérait la manifestation, bloquant les rues perpendiculaires à son parcours afin d'éviter les accrochages.

«Ils font ça à chaque année, ça se passe toujours bien», a indiqué un policier au volant d'une mini-fourgonnette marquée du mot «SUPERVISEUR». Il a refusé de s'identifier.

Les policiers tolèrent la consommation de cannabis par les participants à cette manifestation parce que «à peu près 80%» d'entre eux ont un permis médical en règle, selon le même officier.

Il a ajouté que les organisateurs ont fourni leur trajet et n'hésiteraient pas à expulser les éléments perturbateurs.