La toile du Stade est encore plus mal en point que ce que la Régie des installations olympiques (RIO) croyait. En 2012, 1240 réparations ont été effectuées. Un chiffre qui a grandement augmenté en deux ans seulement.

«L'examen [...] a révélé que les dégradations des propriétés mécaniques de la toile sont non négligeables et que son vieillissement est plus important qu'anticipé», a indiqué la RIO dans son rapport annuel publié hier.

Au printemps 2012, 414 réparations ont été faites sur la toile, contre 419 en 2011. Une inspection l'automne dernier a toutefois permis de faire un constat encore plus grave: 826 déchirures et défauts ont été observés. Aux fins de comparaison, Radio-Canada révélait en 2010 que la toile se déchirait de 50 à 60 fois par année.

Installée en 1998 et déchirée en 1999, la toile du Stade olympique est un problème de taille pour la RIO. Le rapport indique même que sa résistance s'est dégradée de 59%.

Un nouveau toit?

Le design original du toit est notamment en cause, car il ne permet pas l'évacuation de la neige lors des chutes. En raison des risques, aucune activité commerciale ne peut se tenir au Stade du 1er décembre à la fin de mars.

«Le Parc olympique a tout avantage à procéder au remplacement du toit actuel», souligne le rapport. Le comité-conseil sur l'avenir du Parc olympique arrivait à la même conclusion dans son rapport présenté en décembre dernier.

La décision reviendra au gouvernement du Québec. Il y a un mois, Jean-François Lisée, ministre responsable de la région de Montréal, estimait qu'une décision pourrait être prise d'ici l'été. Mais la semaine suivante, Pascal Bérubé, ministre du Tourisme responsable du dossier, a nié qu'une décision serait prise en juin. Il a même affirmé qu'une réponse n'était pas assurée pour 2013.