Longtemps confinée aux festivals, la bouffe de rue aura officiellement droit de cité à Montréal cet été, avec dix sites au centre-ville.

Ce projet pilote, dont bien des modalités restent à définir, vise d'abord à doter la métropole d'une offre culinaire «à la sauce montréalaise», a expliqué en point de presse le maire Michael Applebaum. Loin des stands à hot-dogs à la new-yorkaise, les camions qui obtiendront leur permis de la Ville devront offrir des mets variés, «à la hauteur de la réputation gastronomique de Montréal», insiste le maire.

On ignore quel sera le coût des permis, les emplacements ou le nombre exact de camions qui seront autorisés dans les rues. Chose certaine, ils devront être associés à un restaurant ou un traiteur déjà actif à Montréal. On veut ainsi éviter la concurrence déloyale d'entreprises qui n'auraient pas à assumer tous les coûts, notamment les taxes, que doivent défrayer les restaurateurs. «On veut que le camion soit un satellite d'un établissement», précise le maire.

Bouffe et joie de vivre

Un comité sera mis en place et devra faire le tri des demandes d'ici mai, précise M. Applebaum. C'est cette instance qui décidera de la rotation des camions, qui seront appelés à se déplacer d'un site à l'autre durant l'été.

«Je suis confiant que ce premier projet sera à la hauteur de notre image de gastronomie et de joie de vivre», a déclaré le maire.

L'annonce a été accueillie avec enthousiasme par l'Association des restaurateurs de rue du Québec. «Il y a vraiment une ouverture, c'est chouette, ça fait quand même 65 ans qu'il n'y avait rien», dit Gaëlle Cerf, vice-présidente. Elle estime cependant que l'importance du projet-pilote constitue tout un défi de gestion en moins de trois mois. «C'est beaucoup de sites à gérer rapidement. Il y a beaucoup d'organisation qui nous attend pour être prêts.»