Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé, samedi, avoir confisqué la tête de la mascotte Anarchopanda.

La saisie a eu lieu la veille, à l'issue d'un bref rassemblement s'étant soldé par l'interpellation de 279 personnes en vertu du règlement municipal P-6, qui interdit notamment le port de masque lors de manifestations.

Après avoir été pris en souricière près du parc Émilie-Gamelin, les protestataires ont été libérés. Ils sont passibles d'une amende de 637 $.

Trois personnes ont également été arrêtées pour avoir enfreint le Code criminel.

La manifestation, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC) pour dénoncer le règlement municipal P-6, avait été déclarée illégale, les organisateurs n'ayant pas transmis leur itinéraire aux autorités.

Selon le SPVM, aucun acte de violence ni méfait n'a été commis, mais un policier a subi une légère blessure à une cheville.

Les règlements municipaux encadrant les manifestations ne font pas l'unanimité à l'Assemblée nationale. Québec solidaire juge que les villes de Montréal et de Québec ne devraient pas restreindre à ce point la liberté de réunion - un avis que ne partagent pas le Parti québécois, le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec.

«D'après ce que l'on comprend, la police s'est pliée aux demandes des associations de commerçants qui ont fait savoir qu'elles ne voulaient plus de manifestations comme l'an passé», a affirmé le porte-parole de la Coalition contre la répression et les abus policiers, Alexandre Popovic, en entrevue avec La Presse Canadienne samedi.