La Ville de Montréal entame deux mois de consultations publiques sur les voitures libre-service. Un tel système pourrait faire son apparition avant la fin de l'année.

Des consultations sont nécessaires parce que les deux compagnies candidates, Communauto et



Car2go, veulent avoir le droit de se stationner sans frais dans les espaces publics, ce qui implique la collaboration des arrondissements et de Stationnement de Montréal. Une vignette universelle pourrait être émise par la ville-centre, par exemple.

L'industrie du taxi s'oppose quant à elle à des voitures libre-service, selon Réal Ménard, responsable du transport au comité exécutif. « Les taxis ont peur de perdre des courses », a expliqué M. Ménard ce matin en point de presse. « On pourrait leur offrir des choses en retour de leur compréhension. » Les taxis ont perdu des parts de marché avec Bixi, Communauto et le service d'autobus rapide 747 vers l'aéroport.

Ces bonbons pourraient inclure un programme de fidélisation pour les usagers de voitures libre-service qui donnerait droit à des coupons de taxi après un certain nombre de locations, une voie réservée établissant un lien dans les deux sens avec le centre-ville pour les taxis de l'aéroport et une lutte accrue au transport illégal. M. Ménard a rencontré le mois dernier une quarantaine de joueurs de l'industrie du taxi venus lui faire part de leurs doléances.

Les deux entreprises visent une flotte de 300 véhicules, que M. Ménard souhaiterait électrique. Le système libre-service, présent dans une quinzaine de villes en Amérique du Nord et en Europe, est comparable au Bixi : contrairement au service actuel de Communauto, il ne faudrait pas réserver sa voiture ni la retourner à un endroit précis. Le rapport de la consultation publique, qui coûtera 4000 à 5000 $, est attendu à la fin juin.