Guy Hébert souhaitait bonifier son plan de retraite. Un dossier a même été présenté mercredi dernier au comité exécutif en supplément de l'ordre du jour habituel, mais il a été reporté à demain, a appris La Presse.

Le directeur général demandait que ses quatre dernières années à la tête de la fonction publique municipale soient prises en compte dans le calcul de ses futures prestations. «Cette modification confirme qu'il voulait rester au moins jusqu'en 2015», a expliqué une personne proche du dossier au sein de l'administration montréalaise. Le dossier a été soumis aux élus du comité exécutif la semaine dernière. Mais compte tenu de l'absence de Guy Hébert, qui était en vacances, ainsi que de quelques demandes de conseillers municipaux pour obtenir un complément d'information, il a été convenu de se pencher sur la question lors de la réunion de demain.

Avec le départ précipité de M. Hébert, rien n'indique si ce dossier sera étudié. Il a été impossible d'obtenir des précisions de la part de la Ville. Lors de son entrée en fonction, en janvier 2012, Guy Hébert avait obtenu un salaire annuel de 300 000$. L'opposition officielle à l'hôtel de ville avait dénoncé la situation, dans le contexte où Montréal était en période de restrictions budgétaires - on allait même jusqu'à parler de salaire «indécent». C'est «deux fois le salaire du maire et beaucoup plus que le premier ministre du Québec», avait alors critiqué Anie Samson, mairesse de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Selon l'administration montréalaise, la responsabilité de 23 000 fonctionnaires et la gestion d'un budget de 4,7 milliards de dollars justifiaient le salaire de 300 000$. À Longueuil, le directeur général empoche annuellement moins de 200 000$.