La Ville de Montréal fait pression sur les policiers pour renflouer ses coffres, déplore Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal.

Il soutient que la situation vient d'atteindre un niveau de pression inégalé affirmant que certains policiers ont été rencontrés jusqu'à quatre fois, dans les dernières semaines, pour accroître le nombre de contraventions distribuées, sans faire de lien avec la sécurité routière à proprement parler.

Un contrat a même été donné à une firme comptable pour former les cadres à mieux encadrer et motiver leurs troupes. Selon Yves Francoeur, cette démarche se résume à tenter de faire en sorte de trouver des moyens de motiver les policiers à émettre plus de billets d'infraction.

Selon la Fraternité, ces incitatifs détournent les agents des véritables problématiques à savoir les piétons et les comportements dangereux sur la route. M. Francoeur croit que pour résoudre les situations problématiques, il faut envoyer des équipes sur le terrain et effectuer de la sensibilisation, mais de telles implications ne permettront pas aux policiers de donner 17 billets par jour, comme on leur réclame présentement.

L'enjeu financier demeure central et des cibles semblent avoir été identifiées. Ainsi, les billets de contravention pour les piétons sont d'environ 52 $, alors qu'une amende pour un conducteur est rarement inférieure à 150 $. Les automobilistes sont principalement visés.

Yves Francoeur a par ailleurs indiqué que les manifestations n'ont fait l'objet d'aucune demande précise et qu'il n'y a pas de quota pour procéder à plus d'arrestations ou à l'émission de plus de constats d'infraction pour ceux qui déambulent dans les rues.

Il ajoute que les policiers continuent de donner des contraventions de qualité et non des contraventions douteuses, sauf que la pression que l'on met sur eux est du jamais vu au service de police.