Des maçons ont eu la frousse de leur vie mardi matin quand le mur dans lequel était ancré leur échafaudage, haut de quatre étages, s'est mis à bouger et à grincer, menaçant de s'effondrer.

En conséquence, l'avenue du Mont-Royal est fermée pour une durée indéterminée entre l'avenue Christophe-Colomb et la rue de Brébeuf.

Vers 9h30, les trois ouvriers s'affairaient à la réfection du mur de briques de l'immeuble du 1153, avenue du Mont-Royal Est, à l'angle de la rue de la Roche. Ils étaient juchés à la hauteur du quatrième étage dans leur échafaudage. Cette structure, installée il y a plus d'une semaine, était ancrée dans le mur, notamment aux linteaux d'acier qui coiffent les fenêtres de cet immeuble de 1922.

«Le mur est en très mauvais état. Il s'est mis à gondoler et les linteaux se sont mis à bouger. On entendait le grincement de la brique qui bouge. On a arrêté le moteur parce que, si on bougeait encore, ça tombait. On a tous nos outils et de la brique sur la plateforme», a raconté un des maçons.

Ils ont composé le 911, et ce sont les pompiers qui les ont fait descendre de leur plateforme à l'aide de la grande échelle.

«Nos jambes tremblaient pendant qu'on attendait les pompiers, c'était vraiment dangereux», a raconté un autre travailleur.

Des enquêteurs de la CSST ainsi que des inspecteurs municipaux et d'Hydro-Québec sont sur place pour tenter de comprendre pourquoi les travaux ont été ainsi organisés, et comment sécuriser les lieux. Il est encore trop tôt pour savoir pendant combien de temps l'avenue du Mont-Royal et la rue de la Roche seront fermées. Il faudra démanteler l'échafaudage, mais le mur demeurera fragile.

«La brique est vraiment fragile, on peut l'enlever avec nos mains. On avait remarqué il y a un certain temps que le mur menaçait de tomber. Il y a une station BIXI en bas, beaucoup de gens passent. Imagine une brique qui tombe sur un enfant...», a dit un des maçons rescapés.

Plus de détails à venir.