Après des semaines d'hésitation, la Ville de Montréal a divulgué une demi-douzaine de rapports, réalisés entre 2004 et 2012, qui tentent d'expliquer la hausse croissante des coûts des travaux à Montréal.

Dès 2004, on a établi que la métropole payait de 30 à 40% de plus que les autres villes québécoises. À partir de 2006, un rapport de vérification interne suggère des solutions pour prévenir la collusion.

Essentiellement administratif, le fameux rapport de 2004, qui compte 32 pages, établit clairement que Montréal pourrait payer de «30 à 40%» de moins, si on pouvait susciter plus de concurrence entre les entrepreneurs.

«À Montréal même, le marché ne serait pas très ouvert et, en certains cas, serait même très fermé», notent les auteurs.

Dans ce type de marché fermé, les entrepreneurs se gardent des marges de profit beaucoup plus élevées, qui «peuvent atteindre les 30 à 40% et même davantage dans certains cas très particuliers».

On note que «trop peu d'entreprises répondent aux appels d'offres de la Ville» et que «ce sont toujours les mêmes entreprises qui se partagent l'exécution des travaux, ce qui est de nature à expliquer les coûts élevés des travaux» à Montréal.

Nulle part, cependant, on n'évoque la possibilité de collusion ou de corruption des fonctionnaires. Outre le resserrement de la surveillance des travaux, on indique que l'étalement des contrats sur une période plus longue permettrait des économies.

Plus de détails à venir.