Au moment où les problèmes de corruption en politique municipale font les manchettes, Projet Montréal a admis hier avoir embauché une personne accusée par le Directeur général des élections (DGE) d'avoir servi de prête-nom pour une contribution politique. Sa tâche principale? Surveiller l'évolution de la commission Charbonneau.

La Presse a révélé en juillet dernier que François Morin et trois autres personnes avaient été épinglés par le DGE pour avoir participé à un stratagème de contributions politiques illégales à Vision Montréal en 2008. On reproche à M. Morin, qui a plaidé non coupable, d'avoir accepté de verser au parti une somme de 500$, que lui avait remise Jean-Yves Duthel, habitué des officines péquistes.

À cette époque, François Morin était recherchiste pour Vision Montréal. Il a quitté cet emploi en décembre dernier et travaille depuis peu au cabinet de Richard Bergeron.

«Il s'est joint à nous avec le début de la commission Charbonneau, c'est lui qui est chargé de suivre ça pour le cabinet», a indiqué Catherine Maurice, attachée de presse de la formation politique.

Mme Maurice ajoute que Projet Montréal avait été informé de la situation lors de l'embauche de François Morin.

«On est courant des accusations qui pèsent contre lui et on va suivre attentivement la suite des choses, a-t-elle affirmé. Il se défendra et on verra comment ça se conclura.»

Catherine Maurice a ajouté que M. Morin avait parlé des circonstances de l'affaire avec ses collègues, mais que ni le parti ni M. Morin ne souhaitaient s'étendre sur le sujet.