C'est maintenant devenu une tradition: comme tous les 22 du mois depuis mars dernier, une centaine de personnes ont pris part à une manifestation dans les rues du centre-ville aujourd'hui. La police a arrêté une personne et en a interpellé une trentaine d'autres.

Vers 16h50, alors que la manifestation tirait à sa fin, une trentaine de personnes ont quitté la place Émilie-Gamelin et ont emprunté la rue Sainte-Catherine vers l'ouest, bloquant ainsi la circulation.

Un peu plus loin, au coin de la rue Saint-Élizabeth, les policiers ont interpellé les manifestants et leur ont remis une amende de 494 $. «On parle d'une trentaine d'interpellations, pas d'arrestations, a précisé Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM. Ces gens étaient à l'envers du trafic et ont nui à la circulation.»

Plus tôt en après-midi, la police avait arrêté un individu pour non-respect de conditions. «C'est une personne qui était dans la manifestation. À savoir de quoi il était question, je n'ai pas les informations pour le moment», a ajouté M. Brabant.

Le porte-parole ajoute cependant qu'aucun méfait ou acte criminel n'a été commis durant la marche. 

En général, tout s'est donc déroulé dans le calme. La troupe s'est réunie vers 14h à la place Émilie-Gamelin, proche de l'UQAM. Carrés rouges bien visibles et pancartes brandies dans les airs, les manifestants ont déambulé dans les rues en l'honneur de toutes les personnes arrêtées lors du conflit étudiant du printemps dernier.

«Hier nous marchions contre la hausse des frais, demain nous marcherons pour la gratuité scolaire, aujourd'hui n'oublions pas les milliers d'arrêté-e-s du printemps érable», disait l'invitation lancée sur Facebook. Près de 500 personnes avaient confirmé leur présence.

Peu après le départ, au square Victoria, la police a déclaré l'attroupement illégal pour la non-divulgation du parcours.

La tension a monté d'un cran lorsque les manifestants ont bloqué l'entrée du palais de justice de Montréal avec une banderole où était inscrit «La lutte n'est rien si elle oublie ses prisonnières». Les policiers sont alors intervenus et la marche a repris son cours.

La manifestation s'est éteinte sur la rue Sainte-Élizabeth en direction sud, à l'endroit où les constats ont été distribués.