Vision Montréal demande aux partis provinciaux de s'engager à boucher les trous dans la loi sur les pratiques frauduleuses dans l'industrie de la construction (dite loi 35) dans les 100 premiers jours du prochain gouvernement. La chef de l'opposition à la maisie de Montréal, Louise Harel, souhaite mettre fin à la «mascarade» qui permet aux entrepreneurs condamnés pour fraude fiscale d'obtenir malgré tout des contrats publics.

«On nous demande de faire de la figuration en octroyant pour des dizaines de millions de contrats avec une loi reconnue comme déficiente», déplore Louise Harel.

La chef de l'opposition cite l'exemple des contrats accordés aux entreprises de l'homme d'affaires Tony Accurso. Bien que la Ville ait annulé trois appels d'offres remportés par Construction Louisbourg, le conseil municipal de Montréal s'apprête à voter aujourd'hui pour l'attribution de 15 autres contrats, d'une valeur de 32 millions, à l'homme d'affaires.

«C'est une mascarade», s'indigne Mme Harel. Vision Montréal dit vouloir donner 100 jours pour que le problème soit considéré comme une priorité. «C'est pas expéditif, parce qu'on est en retard», précise Mme Harel.