Les Montréalais sont parmi les moins satisfaits de l'état des routes du Québec, selon un sondage commandé par le ministère des Transports.

L'étude suggère que seulement un tiers des habitants de la métropole - une «faible proportion» - ont une vision positive des rues et des routes. De plus, 62% des Montréalais croient que le réseau routier «s'est détérioré» depuis cinq ans. À peu près la même proportion des répondants considèrent que la congestion a empiré pendant la même période.

Dans l'ensemble de la province, la population est plus divisée: 51% se disent satisfaits des routes, alors que 47% sont de l'avis contraire. Un Québécois sur deux croit que la qualité du réseau routier s'est détériorée depuis cinq ans, mais seulement 16% des sondés ont noté une amélioration.

«La situation concernant l'évolution de la qualité du réseau routier au cours des cinq dernières années s'améliore», note tout de même l'étude. On y souligne aussi que le pessimiste était encore plus important en 2007.

Le sondage réalisé par Impact Recherche, qui ne concerne que les grandes routes, a coûté 60 000$ au Trésor public. Environ 1200 personnes ont été sondées.

L'étude révèle aussi que l'instauration d'un «péage sur certaines routes ou certains ponts», même si elle n'est pas très populaire, demeure la solution préférée des Québécois pour financer la réfection des routes.

Sur une échelle de 1 à 10, cette option recueille une note moyenne de 5,4. Une hausse des droits d'immatriculation ou une hausse de la taxe sur l'essence seraient beaucoup moins populaires.

Par ailleurs, une forte majorité de répondants se dit satisfaite de la sécurité et de l'entretien des routes, notamment en hiver.

«La réparation des ponts et des viaducs demeure en tête des priorités d'intervention aux yeux des Québécois», révèle aussi l'étude.

Résultats différents

Sans analyser en profondeur le sondage du ministère des Transports, un porte-parole de CAA-Québec note tout de même que l'étude brosse un portrait plus positif que celui réalisé pour le compte de son organisation en 2011.

«Notre sondage indiquait que 70% des Québécois avaient l'impression que la qualité du réseau routier se détériorait», affirme Cédric Essiminy.

Selon lui, les politiciens doivent profiter de la campagne électorale pour prendre des engagements sur la qualité du réseau routier.

«On a vu que, depuis 2003, il commence à y avoir des investissements. L'état du réseau avait grandement besoin de cette cure de rajeunissement, constate le porte-parole. Il faut continuer à injecter de l'argent dans les infrastructures routières.»

Avec la collaboration de William Leclerc