Une ex-attachée de presse, Militza Jean, poursuit Projet Montréal pour «harcèlement psychologique, congédiement sans cause juste et suffisante et pratique interdite».

Militza Jean, qui a commencé à travailler comme attachée de presse pour Projet Montréal en 2009, a été congédiée le 22 décembre dernier. Selon des sources, ce congédiement à la veille de Noël l'aurait «détruite». Haïtienne d'origine, Militza Jean est une mère de famille monoparentale.

Deux mois après son renvoi, elle a été embauchée comme attachée de presse par Vision Montréal, le parti de Louise Harel. «Je savais qu'elle avait porté plainte lorsque je l'ai embauchée, a dit la chef de cabinet de Mme Harel, Soraya Martinez. On ne fera jamais de politique avec cette histoire-là.»

Le renvoi de Militza Jean a créé un malaise parmi les élus de Projet Montréal. Mme Jean a d'abord déposé une plainte à la Commission des normes du travail. Après enquête, la Commission a jugé la plainte «recevable». Le dossier a donc été acheminé à la Commission des relations de travail, un tribunal administratif. Un juge entendra les parties à l'automne. Les honoraires de Projet Montréal sont payés par la Ville de Montréal. Militza Jean, elle, sera défendue par un avocat de la Commission des normes du travail.

Projet Montréal a refusé de commenter la plainte «par respect pour la procédure de la Commission des relations de travail», a précisé l'attachée de presse du parti, Catherine Maurice.

La plainte vise Joël Simard-Ménard, directeur de cabinet de Richard Bergeron, chef de Projet Montréal. II a envoyé un courriel à La Presse en guise d'explication. «M. Bergeron est simplement nommé dans la plainte parce qu'il est l'employeur [...] C'est moi qui suis attaqué dans cette plainte, pas lui.»

Militza Jean a également refusé de faire des commentaires.

La Commission des normes et la Commission des relations de travail ont, quant à elles, renvoyé La Presse à leur site web.

Les documents détaillant la plainte seront rendus publics lors du jugement.