Les 17 inspecteurs de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie qui ont visité, hier, un bâtiment commercial converti sans autorisation en immeuble résidentiel ont constaté «d'importants problèmes d'insalubrité», a appris La Presse de source sûre. Tout le sous-sol pourrait être condamné en raison des moisissures détectées.

Six inspecteurs en bâtiment, six pompiers et cinq policiers se sont présentés tôt hier matin au 5455, rue D'Iberville pour inspecter le bâtiment. Les premiers résultats de cette inspection sont accablants. «Il y a d'importants problèmes d'insalubrité. Les premières informations nous disent qu'on devrait condamner tout l'étage du sous-sol pour insalubrité», a indiqué une source proche du dossier.

Pour les deux étages supérieurs, les inspecteurs auraient établi une «longue liste de manquements pour la sécurité incendie». Le propriétaire, Sam Fattal, devra faire d'importants travaux pour rendre son bâtiment conforme.

Deux autres immeubles voisins et appartenant au même propriétaire seront également visités sous peu. Les inspecteurs craignent d'y trouver davantage de problèmes, après avoir reçu des témoignages de plusieurs locataires.

L'arrondissement a décidé de mener ces inspections après avoir reçu deux plaintes d'anciens locataires. «On fait cette opération pour protéger les locataires contre un propriétaire qui néglige l'entretien minimal de son bâtiment. On ne veut pas mettre personne à la rue, au contraire. On veut les maintenir sur place, mais dans des lieux salubres et conformes», a indiqué le maire de Rosemont, François Croteau.

L'arrondissement permet seulement un usage commercial de ce bâtiment, c'est-à-dire la présence d'ateliers d'artistes, et non résidentiel. Or, les inspecteurs ont pu établir hier qu'une cinquantaine de locataires y vivent de façon permanente.

Dans un courriel envoyé à La Presse, un représentant de Sam Fattal affirme que «les inspecteurs ont remarqué que presque tous les locataires sont contents avec l'état actuel du bâtiment».