Un péage de 2,50$ par passage durant les heures de pointe sur les 15 ponts donnant accès à l'île de Montréal pourrait rapporter environ 385 millions par année, selon les calculs réalisés à titre indicatif par un ingénieur en circulation, Ottavio Galella, président de la firme Trafix.

Dans un entretien avec La Presse, M. Galella a indiqué que les calculs ont été établis à partir des données de circulation de 2007.

Aux fins de l'exercice, il a fixé le tarif à 2,50$ aux heures de pointe (de 6h à 9h et de 15 h à 18h) et à 1,50$ de 9h à 15h. L'accès serait gratuit le week-end de même que le soir et la nuit, entre 18h et 6h.

M. Galella évoque l'idée d'un «péage de congestion», dont le premier objectif serait d'inciter les usagers à utiliser un autre mode de transport à certaines heures de la journée, notamment aux heures de pointe.

Selon lui, il s'agit «de la pièce manquante» dans le puzzle qu'est en train de devenir la gestion des réseaux de transports montréalais.

Beaucoup plus facile à implanter qu'un système de péage périmétrique comme ceux de Londres et de Stockholm, un péage sur les ponts de Montréal, outre les revenus considérables qu'il générerait, «se traduirait par une réduction de la circulation d'environ 15% durant les heures de pointe», affirme M. Galella.

Au cours d'une journée entière, cela signifie une baisse de la circulation d'environ 68 000 véhicules par jour dans l'île de Montréal.

«À Montréal, explique l'ingénieur, l'espace gagné sur le réseau artériel de la ville pourrait être mis à profit en créant des couloirs réservés aux autobus, qui permettrait de réduire les temps de parcours pour les usagers».