Projet Montréal estime que le remplacement de l'éclairage de la place d'Armes met en lumière la mauvaise gestion de la ville. Le chef de la deuxième opposition qualifie de «non-sens» le fait que les Montréalais continueront à payer pendant encore 10 ans des projecteurs qu'il faut remplacer cette année.

«Quand un bien dure 10 ans, il doit être financé sur 10 ans», s'est indigné Richard Bergeron. La Presse a révélé hier que Montréal prévoit dépenser 900 000$ cette année pour remplacer les 250 appareils d'éclairage de la place d'Armes, dont la majeure partie ne fonctionne plus. Installés en 2002, ces projecteurs ont été financés par un prêt amorti sur 20 ans.

Ce n'est pas la première fois que la Ville doit remplacer des projecteurs: il a fallu remplacer ceux de l'hôtel de ville et de la place Jacques-Cartier au bout de 10 ans.

Par l'entremise de son attachée de presse, le maire Gérald Tremblay a souligné que le système d'éclairage de la place d'Armes a été acheté avant son arrivée à la mairie. «Notre politique est de financer les projets pour leur durée de vie, pas plus», a assuré Martine Painchaud. Le parti de l'ancien maire Pierre Bourque, Vision Montréal, n'a pas réagi à la nouvelle.

Richard Bergeron s'est également indigné de voir que l'entrepreneur qui a obtenu les plus récents contrats pour le remplacement des appareils défectueux est celui-là même qui les avait installés en 2002. Il espère que la commission Charbonneau sur l'industrie de la construction permettra d'écarter les fournisseurs dont les services se sont révélés insatisfaisants plutôt que de forcer les villes à toujours choisir le plus bas soumissionnaire.