Un phoque à selle égaré a franchi la Nouvelle Année sur une plaque de glace près des rives de Montréal - à des centaines de kilomètres de son habitat naturel.

Des citoyens de Montréal ont été étonnés de voir le mammifère marin se détendre sur un morceau de glace dans le secteur de Lac Saint-Louis, à l'ouest de la ville, la veille du Jour de l'An.

Sidérée à la vue de la créature, Kathleen Kay a communiqué avec le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM), qui a reçu d'autres appels, lundi, à l'effet que le phoque se trouvait toujours dans le secteur.

Selon Robert Michaud, coordonnateur de l'organisation, le phoque s'est probablement perdu et a nagé de l'estuaire du Saint-Laurent vers le fleuve.

M. Michaud a par ailleurs fait remarquer que cette présence inattendue en eau douce pouvait en fait être dangereuse pour l'animal. Mais tout indique que celui-ci se portait bien, lundi.

«Ce n'est pas le meilleur endroit pour un phoque», a déclaré M. Michaud, précisant qu'une exposition prolongée à l'eau douce pouvait endommager sa vue, entre autres choses.

«S'il devait demeurer à cet endroit pendant plusieurs semaines, sa condition pourrait sérieusement s'aggraver.»

Bien qu'il soit très rare de voir des phoques à selle près de Montréal, M. Michaud confie que son organisation reçoit de tels appels une ou deux fois par année.

Le RQUMM vient rarement à la rescousse des phoques, qui existent en grand nombre sur la côte Est, lorsqu'ils aboutissent en amont de leur habitat naturel. Dans ce cas particulier, on va probablement laisser la nature faire son oeuvre et que le phoque retourne vers l'océan, où il doit être, précise M. Michaud.