La congestion provoquée par la fermeture partielle du tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine ne coûtera pas que du temps aux Montréalais et aux autres Québécois, mais aussi de plus en plus d'argent.

Déjà, certaines compagnies de transport ont commencé à imposer une surcharge de congestion, un mouvement qui est en voie de s'étendre, selon l'Association du camionnage du Québec.

Son président, Marc Cadieux, souligne que les transporteurs ne peuvent plus absorber le coût de l'allongement des temps de livraison et doivent le refiler aux clients. Il fait valoir que la congestion a des conséquences multiples sur le transport routier.

Outre les dépenses accrues en carburant, il souligne qu'il faut désormais ajouter des équipes et des camions pour réaliser le même nombre de livraisons.

De plus, la loi impose un nombre d'heures maximum de travail aux camionneurs qui, lorsqu'ils l'atteignent plus tôt que prévu parce qu'ils sont coincés dans un bouchon, doivent revenir à un point de service de l'entreprise avec leur cargaison pour être remplacés.

De son côté, le porte-parole péquiste en matière de transport, Nicolas Girard, rappelle que le coût de la congestion a déjà été estimé à 1,4 milliard $ annuellement et qu'il est urgent que le gouvernement Charest cesse d'improviser d'une urgence à l'autre.

Il s'explique mal, d'ailleurs, que le ministère des Transports du Québec n'ait eu aucun plan d'urgence en cas de fermeture du tunnel et exige du ministre Pierre Moreau qu'il implante des mesures d'atténuation le plus rapidement possible.