L'hibernation forcée de BIXI pourrait bientôt être chose du passé à Montréal. La Société de vélo en libre-service (SVLS) confirme à La Presse réfléchir à la possibilité de laisser son système en place été comme hiver.

Certains membres de BIXI ont été invités, au cours des derniers jours, à répondre à un sondage pour savoir s'ils seraient prêts à payer leur abonnement de 15 à 25$ de plus pour avoir accès au service durant la saison froide. Pour l'heure, les vélos sont remisés de la mi-novembre à la mi-avril. «C'est une réflexion qu'on a commencé à faire, mais on est loin encore d'une offre de service», tient à préciser Michel Philibert, porte-parole de la SVLS.

«On voulait d'abord mesurer l'intérêt des membres. Ensuite, on va étudier tous les impacts sur nos opérations, notamment les coûts que ça peut engendrer», indique M. Philibert. L'abonnement annuel coûte actuellement 78$. La SVLS devra ainsi déterminer si tous les abonnements seront annuels ou si seuls les usagers hivernaux devront payer davantage pour avoir accès aux vélos en hiver.

BIXI a été conçu pour résister aux hivers québécois, assure M. Philibert. C'était du moins l'une des demandes formulées aux concepteurs du vélo. BIXI a d'ailleurs vécu son premier hiver l'an dernier à Washington, le service de Capital Bikeshare roulant toute l'année. Le système vivra une autre saison froide à Toronto, une expérience que la SVLS compte «observer très attentivement», selon son porte-parole.

À Montréal, la SVLS dit avoir fait le choix de limiter la saison de la mi-avril à la mi-novembre pour se familiariser avec le système, explique M. Philibert. «On voulait d'abord se concentrer sur la période naturelle du vélo. Mais on a toujours pensé que, avec le réseau blanc, on pourrait avoir un service toute l'année. Maintenant qu'on maîtrise de mieux en mieux l'opération, je pense qu'on est rendus à l'étape où on peut se poser la question si on peut ou pas offrir un service en hiver.»