Aéroports de Montréal (ADM) ne craint pas outre mesure que les compressions budgétaires à Ottawa ne retardent le projet de lien ferroviaire direct entre l'aérogare de Dorval et le centre-ville.

Le grand patron d'ADM, James Cherry, a reconnu vendredi qu'il y avait toujours un «risque» que les mesures d'austérité budgétaire ne se répercutent sur le projet, baptisé «Aérotrain».

Il a toutefois soutenu que PPP Canada, l'organisme fédéral à qui ADM demande de verser 200 millions $ pour le projet, pouvait compter sur un financement «sûr», relativement indépendant des volontés politiques du gouvernement.

En mai dernier, M. Cherry avait dit s'attendre à ce que PPP Canada lui donne une réponse en septembre. Vendredi, il a indiqué que l'organisme avait approuvé le projet «en principe» et attendait désormais que le Canadien National et le Canadien Pacifique donnent leur aval.

Or, les deux compagnies ferroviaires veulent obtenir plus de garanties à l'effet que le futur service ne nuira pas à leurs activités de transport de marchandises.

Québec s'est déjà engagé à participer au projet à hauteur de 200 millions $. ADM et le secteur privé devront fournir la même somme, de sorte que le budget total, en incluant la contribution fédérale, s'élèvera à 600 millions $.