Une révolution, la fusion? Pas vraiment. Concrètement, les répondants sont nombreux à noter que les services municipaux ont très peu changé depuis 10 ans. Interrogés sur différents aspects, de la propreté aux pompiers en passant par les bibliothèques, les répondants estiment en majorité que la qualité de ces services est demeurée la même.

Deux exceptions: l'impôt foncier et le prix du stationnement. Ce sont les deux seuls cas où davantage de répondants estiment que la situation s'est détériorée. Par exemple, selon 58% des Montréalais, leur perception de la taxation a empiré, alors que 17% estiment que la situation est restée la même.

Pragmatiques, les répondants ne seraient cependant pas prêts à troquer des impôts moins élevés contre une baisse de services. Ainsi, 52% des Montréalais sont opposés à cette éventualité, alors que 25% se disent en faveur.

«Un échec»

Pour la plupart des services, par ailleurs, les répondants sont plus nombreux à relever une détérioration qu'une amélioration, note le sondeur. «Si les fusions ont été implantées avec l'idée d'améliorer les services, on peut parler ici d'un échec», estime M. Mukerji. Par exemple, en matière de propreté, 40% des Montréalais croient que la situation s'est détériorée, et seulement 14% voient une amélioration. Le déneigement est jugé dans des proportions presque identiques, 41% contre 14%. La voirie, 48% contre 10%. Le stationnement, 45% d'opinions négatives et 6% de perceptions positives.

À l'autre bout du spectre, trois catégories de services semblent s'être améliorées avec les fusions, jugent les répondants. Selon 34% des Montréalais, les transports en commun se sont améliorés, comparativement à 17% qui jugent qu'il s'est détérioré. De plus, 21% jugent que les bibliothèques sont en meilleur état qu'il y a 10 ans, alors que 11% pensent le contraire. Les loisirs et les parcs, eux, sont approuvés par 24% des répondants montréalais, et 17% croient qu'ils se sont détériorés.