Le Berger Blanc a valu pas mal de courrier au maire de Montréal ces derniers temps. En plus de Brigitte Bardot, la cheffe de Vision Montréal, Louise Harel, lui a écrit pour l'enjoindre d'étudier la faisabilité de la mise en place de son propre service de collecte et de refuge pour les animaux abandonnés, ce que le maire Tremblay n'exclut pas.

Droit d'aînesse oblige, d'abord, Brigitte Bardot. La célèbre militante française a écrit au maire, pour lui dire à quel point elle avait été sidérée par le scandale du Berger Blanc tel que rapporté par l'équipe d'Enquête, à Radio-Canada, et dont le visionnement avait été «au-dessus de ses forces».

«Malgré les massacres de phoques, véritable génocide animalier et honte de l'humanité, le Québec est un pays (sic) civilisé, évolué... Alors pourquoi se conduit-il comme un pays (sic) barbare, primaire envers les animaux?»

L'ancienne vedette du cinéma français accuse en outre l'administration Tremblay d'être complice de ces actes en laissant ce «camp de la mort» oeuvrer sous son autorité. Ainsi, elle exhorte le maire de résilier le contrat qui a été octroyé à cette «horrible société», et de s'assurer que les responsables de ces «actes immondes» soient jugés.

En point de presse après un dîner-causerie avec Pauline Marois à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Gérald Tremblay a d'abord dit avec un large sourire que «c'est très agréable de recevoir une lettre de Brigitte Bardot, mais je dois vous dire que nous n'avons pas attendu qu'elle nous fasse signe pour agir».

La mise en place d'un service municipal de collecte et de refuge pour les animaux abandonnés, réclamée par Louise Harel et par cinq maires d'arrondissement représentés par Vision Montréal, n'est pas exclue, loin de là. Gérald Tremblay asssure qu'une réflexion est menée sur la question. De le faire coûterait 5 millions, a dit le maire,

Outre l'idée d'un refuge municipal, Louise Harel, pour sa part, réclame une mise en place «d'une campagne de sensibilisation pour contrer l'abandon effarant d'animaux domestiques». Là-dessus, le maire s'est montré moins ouvert.

Sur le site internet de la fourrière, le directeur a tenu à préciser «que le reportage de l'émission Enquête a été réalisé le 29 janvier 2011 et que cette situation a été rectifiée par notre équipe vétérinaire». Pierre Couture assure que «l'employé fautif a alors été suspendu pour fins d'enquête interne, puis congédié par la suite».

- Avec La Presse Canadienne