L'éditeur Michel Brûlé a recueilli 750 signatures pour réclamer la «démission immédiate» du maire de Montréal, Gérald Tremblay, a appris La Presse. Le propriétaire des Éditions des Intouchables, qui compte briguer la mairie de Montréal en 2013, entend remettre sa pétition à l'hôtel de ville dans les prochains jours.

Michel Brûlé fait valoir trois points pour exiger le départ du maire: la controverse des compteurs d'eau, la vente de la gare Viger pour un prix inférieur à l'évaluation municipale et l'espionnage des courriels du vérificateur général, Jacques Bergeron.

«L'histoire du vérificateur, c'est vraiment la goutte qui fait déborder le vase, dit-il. Si tu es à couteaux tirés avec le vérificateur général, ça veut dire que tu as des choses à cacher.»

Michel Brûlé a commencé à recueillir les signatures à la fin du mois de février, principalement dans les secteurs du Plateau-Mont-Royal et du Quartier Latin. Il s'est notamment rendu dans les universités et les bars.

Selon lui, la réponse a été immédiate. «Pour la majorité des francophones, signer cette pétition allait de soi, dit-il. L'appui à Gérald Tremblay est de zéro. Contrairement à Jean Charest, il n'a aucun noyau dur.»

Pétition en ligne

Même si la version papier sera présentée sous peu au maire de Montréal, Michel Brûlé invite les citoyens à signer la pétition sur son site web, www.brulealamairie.net. À partir de cette semaine, il compte solliciter la population sur les médias sociaux.

Son objectif? «Recueillir le plus de signatures possible pour envoyer un message clair à Gérald Tremblay, répond-il. On se fait voler à coup de centaines de millions et il faut que ça cesse.»

«Prenez les nids-de-poule, ajoute-t-il. Pourquoi y en a-t-il autant à Montréal alors qu'en Allemagne, les routes sont garanties 25 ans? Parce que nos routes sont conçues pour durer quelques mois!»

En décembre, Michel Brûlé a annoncé à La Presse son intention de se présenter comme candidat indépendant à la mairie de Montréal. Il aimerait notamment «combattre la corruption» et réduire le nombre d'élus dans l'île, qui en compte 218 au total.

Joëlle Lachapelle, porte-parole de l'administration Tremblay, n'a pas souhaité commenter l'initiative de Michel Brûlé. «Les élections municipales ont lieu en 2013, souligne-t-elle. Libre à lui de se présenter s'il n'est pas content du maire actuel.»