La chicane entre Montréal et Laval concernant le métro est chose du passé. Le maire Gérald Tremblay a révélé hier, à la séance du conseil municipal, avoir reçu l'assurance que les 4 millions de dollars que doit Laval seraient versés par l'Agence métropolitaine de transport.

«Il n'y a plus de désaccord, nous nous sommes entendus», a souligné le maire en réponse à une question du public. Depuis 2008, le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, refuse de payer la majeure partie de la contribution de sa ville, en protestation de l'iniquité dont seraient victimes les usagers lavallois.

Décret

Selon les explications fournies en soirée par le porte-parole du comité exécutif, Bernard Larin, le gouvernement du Québec a adopté le 15 décembre un décret permettant à l'AMT d'agir à titre d'«agent percepteur» auprès des municipalités de son territoire.

Le principe est simple: l'organisme perçoit la taxe de 1,5¢ par litre d'essence acheté et la redistribue aux municipalités et sociétés de transport. La STM a ainsi droit à 13,5 millions pour la période allant de mai à décembre 2010.

Selon l'article 1.2 de ce décret, comme l'a révélé La Presse la semaine dernière, l'AMT ne versera aucune somme à un organisme ou une municipalité en défaut de paiement selon les ententes conclues.

Quatre millions de plus

Hier, le président de l'AMT, Joël Gauthier, a confirmé à Gérald Tremblay que cette clause allait rapporter 4 millions à Montréal.

«Le président de l'AMT a informé le maire aujourd'hui (hier) que l'AMT allait donner l'argent qui est dû à la Ville de Montréal et à la STM, y compris par la Ville de Laval, a expliqué M. Larin. C'est l'AMT qui va ensuite se charger d'aller chercher l'argent qui est dû par Laval.»