La Ville de Montréal est consciente que le redoux du temps des Fêtes a multiplié les nids-de-poule dans ses rues. L'administration assure toutefois que ses équipes sont à pied d'oeuvre pour colmater les trous les plus importants.

Voilà en substance ce que Richard Deschamps, responsable de la voirie au comité exécutif de la Ville, a dit mercredi en conférence de presse. «On ne va pas faire disparaître les nids-de-poule. Dire ça aux Montréalais, ce serait comme essayer de leur faire croire au père Noël. Mais nos équipes travaillent fort pour remplir les trous qui se sont formés.»

Le redoux qui a accompagné le Nouvel An - il a fait au-dessus de 8°C à Montréal le 1er janvier - a entraîné la formation de plusieurs nids-de-poule lorsque les températures ont replongé en dessous de zéro. M. Deschamps a parlé d'un «phénomène météo inévitable».

Il croit toutefois que les sommes investies dans l'entretien des chaussées peuvent réduire les désagréments pour les automobilistes et les cyclistes montréalais. «On investit entre 100 et 150 millions pas année en moyenne dans l'entretien de nos rues, a-t-il dit. Sur cette somme, 3 millions vont uniquement aux nids-de-poule.»

Selon des chiffres de la Ville, de 35 000 à 50 000 nids-de-poule se forment annuellement à Montréal. L'année 2010 a été moins fertile à ce chapitre, avec environ 30 000 enfoncements, en grande partie à cause de la météo.

L'opération lancée hier pour remplir les nids-de-poule est inhabituellement précoce. L'année dernière, trois opérations de colmatage ont eu lieu: en mars, en mai et en décembre.