Le gouvernement du Québec va acquiescer à la demande de la Métropole et des villes défusionnées qui veulent imposer une taxe spéciale sur les automobiles de l'Ile de Montréal, dans le but de financer le transport en commun.

«À partir du moment où les maires décident de taxer eux mêmes on va regarder si on ne peut pas faire un aménagement. On regarde cette demande positivement» a indiqué mardi le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard.

La semaine dernière, La Presse révélait que le maire de Montréal, Gérald Tremblay et son collègue de Westmount, Peter Trent avaient transmis une lettre à Québec demandant l'autorisation d'imposer une taxe spéciale pour tous les véhicules de l'Ile de Montréal. En vertu de la loi 22, adoptée il y a deux ans, Montréal pouvait déjà appliquer un tel droit sur les autos immatriculées sur son territoire. Mais exempter les automobilistes des villes défusionnées aurait transformé l'Île en gruyère, des voisins auraient été ou non taxés, sur la base de leur adresse.

Montréal fait des projections sur les recettes prévisibles de cette taxe qui serait prélevée par la Société d'assurance automobile du Québec, lors du renouvellement de l'immatriculation.

Dans leur lettre, les maires Tremblay et Trent ne mentionnaient pas le niveau prévu pour cette taxe. En revanche, ils précisaient que celle-ci serait modulée en fonction de la cylindrée du véhicule. On pensait aussi à des abattements pour les véhicules hybrides, moins polluants.