Les tondeuses ont joint leurs bourdonnements à ceux des avions, samedi matin devant le siège social de l'administration de l'aéroport de Saint-Hubert (DASH-L), à Longueuil en Montérégie.

Une «symphonie de tondeuses» était organisée par le Comité anti-pollution des avions-Longueuil (CAPA-L), un groupe de citoyens excédés par le bruit provoqué par la présence d'écoles de pilotage dans leur voisinage. Ils tentaient ainsi d'illustrer leur quotidien, eux qui comparent les avions à des «tondeuses volantes».

Les citoyens dénoncent les risques pour la santé provoqués par les avions volant à basse altitude juste au-dessus de leur résidence, des dizaines de fois par jour. Ils déplorent également une baisse de leur qualité de vie.

Le comité s'adresse maintenant au ministre fédéral des Transports, Chuck Strahl, pour qu'il intervienne afin de limiter le passage des avions au-dessus de l'agglomération de Longueuil. À ce sujet, une pétition sera envoyée au ministre.

Le CAPA-L a également lancé un message à la mairesse de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, afin qu'elle porte leur demande à Ottawa. Le comité demande finalement à Mme Saint-Hilaire d'interdire le développement d'une septième école de pilotage à l'aéroport.

La porte-parole du CAPA-L, Johanne Domingue, précise que les citoyens ne demandent pas la fermeture des écoles de pilotage, mais plutôt une réduction des heures pendant lesquelles les avions survolent les résidences.

L'administration de l'aéroport a récemment proposé un règlement pour restreindre les heures d'activités. Les écoles de pilotage ont toutefois demandé une injonction contre l'application de cette mesure et l'affaire est devant les tribunaux.

Selon Mme. Domingue, il arrive qu'un avion survole les demeures de Saint-Hubert une fois à toute les 37 secondes, dès 7h00 le matin et jusqu'à 23h00 en semaine et 20h00 la fin de semaine.