À moins d'un imprévu, le comité exécutif de la Ville de Montréal décidera aujourd'hui de donner le contrat de surveillance du Quartier général de la police à l'agence de sécurité Sécur-Action. Cette petite firme avait été choisie par l'ancien chef de police, Yvan Delorme, pour remplacer de façon temporaire l'agence BCIA, le printemps dernier.

Selon le registre des entreprises, Sécur-Action a été fondée seulement en novembre, bien que, sur son site internet, elle affirme exister depuis une dizaine d'années.

 

BCIA, qui assurait la sécurité du Quartier général du Service de police de Montréal et de deux autres bâtiments occupés par le SPVM, même si aucun contrat n'avait été signé avec la Ville de Montréal, a fait faillite.

La Presse a alors révélé qu'Yvan Delorme avait partagé deux repas avec le propriétaire de BCIA, Luigi Coretti, avant d'être nommé chef du SPVM. Le vérificateur général de la Ville a critiqué l'absence de contrat.

En mai dernier, M. Delorme a signé un appel d'offres lancé par la Ville pour trouver une autre firme afin d'assurer la sécurité des édifices du SPVM pendant un an. Trois sociétés ont répondu à l'appel. Le contrat a une valeur d'environ 500 000$. La recommandation devra être approuvée par le conseil municipal.

La Ville de Montréal a accordé un autre contrat à Sécur-Action cet été, pour assurer la sécurité de l'usine d'épuration des eaux à Rivière-des-Prairies. Ce contrat, également d'une durée d'un an, a une valeur de 360 000$.

Sécur-Action a ses bureaux à Anjou, dans un édifice appartenant à Antonio Di Lillo, un homme qui a fait un voyage au Portugal avec le maire d'Anjou, Luis Miranda, l'année dernière. M. Di Lillo est le propriétaire du Club de golf métropolitain Anjou, où se tiennent à l'occasion des cocktails de financement, notamment pour le parti du maire de Montréal, Gérald Tremblay.