Les pompiers de Montréal devront faire leur tournée de prévention même sous la chaleur extrême, vient de trancher le Conseil des services essentiels. Cette mesure, prise dans le cadre de la protection face à la chaleur extrême, faisait l'objet d'un litige entre la Ville de Montréal et le syndicat des pompiers.

Hier soir, les pompiers de trois des 16 camions affectés au porte-à-porte dans les arrondissements les plus denses de la ville estimaient que la canicule pouvait nuire à leur santé, selon Perry Bisson, président de l'association des pompiers de Montréal.

«Une grande majorité des camions qui devaient faire ces exercices de prévention l'ont fait. On ne comprend pas l'intervention du Conseil des services essentiels, mais la décision a été rendue et on va la respecter», indique M. Bisson.

Le plan d'urgence déployé par la Ville en ces journées de canicule se heurte, d'après M. Bisson, aux dispositions de la convention collective. «Il y a un principe, dans la convention collective, qui est de garantir la santé et la sécurité des pompiers lorsqu'il y a des températures extrêmes. On croit que les mesures d'urgence mises en place auraient pu respecter les mesures de la convention collective», dit-il, tout en regrettant de ne pas avoir été associé à l'élaboration de ce plan.

Du côté de la Ville de Montréal, on soulignait ce matin le caractère exceptionnel de ces mesures. «On parle de la santé et de la sécurité des Montréalais, on parle d'une situation exceptionnelle. Si la prévention n'est pas faite, c'est sûr que la sécurité des Montréalais est en jeu», a dit Alain DeSousa, vice-président du comité exécutif.

Les températures élevées de ces derniers jours ont poussé les autorités de la santé publique de Montréal à mettre en place plusieurs mesures pour limiter l'effet de la chaleur chez les personnes âgées, les enfants et les personnes vivant seules. Elles comprennent outre le porte-à-porte, l'ouverture de halles climatisées, une extension des heures d'ouverture des piscines.