Il fallait avoir une petite laine, un parapluie et rester zen entre deux averses pour bien célébrer la fête du Canada, hier, à Montréal.

Il y avait des airs d'automne et quelques airs d'économie. Dans le Vieux-Port, la fête était modeste. Oubliez les hot-dogs gratuits ou les chanteurs connus: l'heure était plutôt à la frugalité.

«On dirait que c'est un festival comme un autre. À part les petits drapeaux, ça ne fait pas trop fête du Canada et il n'a pas été facile de se mettre au courant des activités du jour», a fait remarquer Richard, de Toronto.

«À Toronto, a enchaîné sa conjointe, Myra, il y aurait un gâteau géant, le maire serait là pour faire un petit discours...»

«Cela dit, on s'amuse quand même!» a conclu Richard.

De fait, partout au Canada, le gouvernement Harper a imposé un régime minceur aux fêtes, si bien que certaines municipalités avaient même menacé de ne rien faire, carrément.

Mais qu'importe! Barbara Byrnes, elle, s'amusait ferme.

«Moi, je fête la Saint-Patrick, la Saint-Jean, la fête du Canada... Plus tôt cet après-midi, j'avais des amis dans le défilé qui m'ont dit de me lever de ma chaise et de venir défiler avec eux! C'était bien sympathique de devenir actrice de la fête.»

Les festivités étaient éparses et diversifiées: un défilé au centre-ville, des jeux pneumatiques et des démonstrations de sport extrême dans le Vieux-Port, quelques cornemuses. Pour le reste, la fête, en toute simplicité: une petite balade rue Saint-Paul, une crème glacée, les amuseurs publics....

De nouveaux Canadiens

Pour plusieurs immigrés, ce 1er juillet était autrement plus solennel. Dans le Vieux-Port de Montréal, notamment, dix-neuf nouveaux Canadiens venus de huit pays ont prêté serment.

Accompagnée de ses deux enfants, Wislaile Castin, native d'Haïti, se montrait très heureuse: «Ça fait cinq ans qu'on est ici. On a enfin notre citoyenneté. Je suis fière», a dit cette dame qui étudie actuellement pour devenir infirmière auxiliaire.

Mme Castin a perdu plusieurs membres de sa famille lors du séisme de janvier dernier en Haïti. «Je suis soulagée d'habiter ici, dans un pays sécuritaire, avec mes enfants», a-t-elle conclu.

Arrivée au Canada depuis maintenant dix ans avec ses deux enfants et son mari, la Malienne Sylla Assitan était radieuse: «J'aime le Canada. C'est un pays où, peu importe ta couleur, tu peux réussir», a dit la dame, titulaire de diplômes en coiffure et en informatique.

La juge de citoyenneté Renée Giroux a remis un certificat de citoyenneté à chacun des 19 nouveaux Canadiens. «Je vous encourage à participer pleinement à la société afin de faciliter votre intégration», a dit la juge.

Prenant la parole devant la foule, la jeune Sara Alexia Barbu, âgée de 7 ans, a déclaré: «Le Canada, c'est un beau pays. Aujourd'hui, c'est une grande journée pour moi. Je suis contente d'être canadienne.» Puis elle a entonné l'hymne national en choeur avec ses nouveaux concitoyens.

Accompagnée de ses deux enfants, Wislaile Castin, native d'Haïti, était très heureuse. «Ça fait cinq ans qu'on est ici. On a enfin notre citoyenneté. Je suis fière», a dit cette dame, qui étudie actuellement pour devenir infirmière auxiliaire.

Mme Castin a perdu plusieurs membres de sa famille lors du séisme de janvier dernier en Haïti. «Je suis soulagée d'habiter ici, dans un pays sécuritaire, avec mes enfants», note-t-elle.

Arrivée au Canada depuis maintenant dix ans avec ses deux enfants et son mari, la Malienne Sylla Assitan était radieuse en recevant officiellement sa citoyenneté. «J'aime le Canada. C'est un pays où peu importe ta couleur, tu peux réussir», a dit la dame, détentrice de diplômes en coiffure et en informatique.

La juge de citoyenneté Renée Giroux a remis un certificat de citoyenneté à chacun des 19 résidents permanents présents. «Je vous encourage à participer pleinement à la société afin de faciliter votre intégration», a dit la juge.

Prenant la parole devant la foule, la jeune Sara Alexia Barbu, âgée de sept ans, a déclaré que «le Canada, c'est un beau pays». «Aujourd'hui, c'est une grande journée pour moi. Je suis contente d'être Canadienne», a-t-elle dit, avant de chanter l'hymne national en choeur avec ses nouveaux concitoyens.

Photo Bernard Brault, La Presse

Une fillette prononce un discours lors de la cérémonie d'assermentation dans le Vieux-Port.