Malgré les nouvelles révélations au sujet de BCIA, la Ville de Montréal entend pour l'instant maintenir les contrats qui la lient à l'agence de sécurité.

«Il n'y a absolument aucun lien entre ce qui se passe à Québec et nos contrats avec BCIA, a déclaré hier soir Bernard Larin, l'attaché de presse du comité exécutif. Actuellement, il n'y a rien de neuf qui nécessite une action différente.»

 

Le ministre de la Famille, Tony Tomassi, a été congédié hier pour avoir utilisé à des fins personnelles une carte de crédit de l'agence de sécurité BCIA, qui appartient à son ami Luigi Coretti. Le premier ministre Jean Charest a confié l'affaire à la Sûreté du Québec.

La Presse a révélé hier que M. Coretti s'est servi des cadres de son entreprise pour verser des milliers de dollars au Parti libéral du Québec et pour rendre service à Tony Tomassi.

Actuellement protégée par la Loi sur la faillite, BCIA offre toujours ses services de sécurité à la police de Montréal (SPVM), dont elle surveille le quartier général, rue Saint-Urbain, et le centre de communications, boulevard Saint-Joseph.

BCIA a également reçu des contrats de la Société de l'assurance automobile, de l'Agence métropolitaine de transport, de la Commission scolaire de Montréal, de l'arrondissement de Saint-Léonard et de la station d'épuration des eaux usées de la Ville de Montréal.

* * *

 

BCIA

(Bureau canadien d'investigations et d'ajustements)

Firme spécialisée dans la sécurité et la surveillance

(services d'enquête, analyse électronique, agents de sécurité, patrouille préventive, réponse aux alarmes, transport de valeurs, services techniques, etc.).

L'entreprise, fondée en 1998 par Luigi Coretti, emploie plus de 1000 personnes.

BCIA compte notamment comme clients :

- Service de police de la Ville de Montréal

- Société de l'assurance automobile du Québec

- Agence métropolitaine de transport

- Commission scolaire de Montréal

- Arrondissement de Saint-Léonard

- Station d'épuration des eaux usées de la Ville de Montréal

BCIA et sa filiale ontarienne, North American Security Services, doivent 21 millions de dollars à près de 150 créanciers, dont 10millions au Mouvement Desjardins et 6,3 millions aux Fonds d'intervention économique régionaux (FIER), organismes massivement financés par l'État.

-Sources: BCIA et archives La Presse