Quelques jours après qu'une embarcation eut chaviré lors d'un entraînement, le syndicat des pompiers demande à la Ville de Montréal d'acheter de nouveaux équipements pour les sauvetages sur l'eau.

Des pompiers participaient à un entraînement dans les rapides de Lachine, jeudi dernier, lorsqu'un bateau de 22 pieds a chaviré. Quatre pompiers se sont retrouvés dans les eaux glacées du Saint-Laurent. Heureusement, leurs combinaisons sèches les ont protégés de l'hypothermie. Ils ont été ramenés à terre sains et saufs.

Le Service des incendies de Montréal (SIM) a lancé une enquête interne pour comprendre les causes de l'accident.

Le syndicat qui représente les 2300 pompiers municipaux souligne que c'est le deuxième incident du genre à survenir en un an. Au printemps dernier, une autre embarcation avait versé près de Pointe-aux-Trembles. Il y voit la preuve que la flotte est mal équipée pour les sauvetages en eaux rapides.

Le SIM met progressivement en service huit navires de type «Hammerhead», acquis pour 200 000$ l'unité. Celui qui a chaviré la semaine dernière était affecté à un poste de LaSalle depuis septembre dernier.

«Ces bateaux ne font pas le travail, affirme Perry Bisson, président de l'Association des pompiers de Montréal. Dans les rapides, ça prend un bateau spécialisé pour les rapides, avec une formation pour la navigation dans les rapides.»

Mais le chef de division au SIM, Aimé Charrette, rétorque que les embarcations sont tout à fait appropriées pour l'usage qu'en font ses troupes. Il souligne que Transports Canada et le Bureau de la sécurité des transports ont approuvé leur utilisation.

«Ça reste les rapides de Lachine, souligne M. Charette. S'il y a une fausse manoeuvre ou un incident quelconque, il n'y a pas une embarcation qui peut éliminer totalement le danger lors d'une intervention dans les rapides.»

Le SIM a effectué 156 sauvetages nautiques en 2009, mais il n'a pas été possible de savoir combien ont été faits en eaux rapides.