La fermeture du Biodôme et de l'Insectarium en raison des nouveaux moyens de pression des cols bleus empêchera plus de 3000 personnes de visiter ces musées chaque jour. Mais les autres mesures annoncées par le syndicat seront à peu près sans conséquence sur les services quotidiens à la population, ont admis hier la Ville et le syndicat.

À compter du vendredi 26 mars, les cols bleus cesseront de faire des heures supplémentaires et refuseront d'agir à titre de chefs d'équipe. Mais surtout, ils forceront la fermeture des deux institutions phares des Muséums nature de Montréal.

 

Plus de 800 000 personnes ont franchi les tourniquets du Biodôme, l'an dernier, et 370 000 ont visité l'Insectarium. C'est une moyenne de 3200 visiteurs par jour.

En basse saison, les touristes sont moins nombreux à fréquenter les deux musées. Les groupes scolaires et les familles constituent l'essentiel de leur clientèle. Si les moyens de pression devaient durer jusqu'à l'été, les camps de jour offerts aux jeunes de 7 à 17 ans pourraient aussi être perturbés.

Malgré le débrayage, des syndiqués continueront de prendre soin des plantes, des animaux et des insectes qui se trouvent dans les musées.

Les autres services municipaux qui sont assurés par les cols bleus ne seront à peu près pas touchés par les nouvelles mesures.

«Sur la question des heures supplémentaires, ça a peu d'impact», indique le responsable des ressources humaines à la Ville, Jean-Yves Hinse.

«Il n'y a pas d'impact direct pour la population, confirme le négociateur syndical Marc Ranger. Ce sont surtout des tracasseries administratives.»

Le gros des services municipaux se fait à l'intérieur des horaires normaux, soulignent-ils. Et les travaux urgents, tels la réparation des conduites d'eau ou le déblayage des rues en cas de chute de neige, sont considérés comme des services essentiels et ne sont donc pas susceptibles d'être compromis par une grève des heures supplémentaires.

Chefs d'équipe

La Ville est en train d'évaluer l'impact de la troisième mesure annoncée par les cols bleus, le débrayage des chefs d'équipe et des chefs de groupe. Environ 300 syndiqués agissent à titre d'intermédiaires entre les travailleurs et les contremaîtres.

Le Syndicat des cols bleus regroupés assure que les mesures ne changeront rien aux activités quotidiennes de ses équipes. Mais les contremaîtres devront travailler davantage pour assurer une bonne répartition des tâches.

«La mesure vise à mettre de la pression sur l'administration», précise Marc Ranger.