Le groupe Transport 2000 Québec recommande d'établir un tarif unique pour l'ensemble du réseau du métro, à Longueuil, Laval et Montréal.

Dans une lettre envoyée au maire de Montréal, Gérald Tremblay, déposée mercredi à une séance du conseil d'administration de la Société de transport de Montréal (STM), l'organisme estime aussi qu'une tarification du métro par zone comme celle des trains de banlieue «n'a pas sa place dans le contexte actuel».

 

Joint hier par La Presse, le directeur général de Transport 2000, Normand Parisien, a reconnu que, selon la logique tarifaire que la STM impose à Longueuil, les usagers de certaines stations du métro situées dans la zone 2 des trains de banlieue devraient aussi payer plus cher puisqu'ils parcourent une plus longue distance.

«Ça, c'est un scénario qui nous fait peur, a déclaré M. Parisien. Quand les cartes OPUS ont été implantées, nous avons interrogé le président de la STM de l'époque, Claude Trudel, pour savoir si une tarification en fonction de la distance parcourue faisait partie des plans. Il nous a répondu que, avec l'introduction d'OPUS, tout était possible.»

Étouffer la crise

Selon le directeur général de Transport 2000 Québec, l'implantation d'un tarif unique dans l'ensemble du réseau, y compris dans les banlieues, permettrait de désamorcer la controverse naissante entre Montréal et Longueuil et d'éviter une nouvelle escalade politique sur les coûts des transports en commun.

Mercredi soir, le conseil d'administration de la STM a entériné la décision, annoncée depuis plusieurs semaines, d'interdire l'utilisation d'une carte autobus-métro (CAM) de la STM à partir de Longueuil, et d'imposer aux usagers un titre de transport TRAM 3, qui coûte presque 60% plus cher que la CAM.