Un bar de l'avenue du Parc a été transformé en comptoir pour trafiquants de drogue, si bien que la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJQ) vient de révoquer son permis.

Dans une décision datée du 23 décembre, l'organisme gouvernemental ordonne la fin des activités du Cubicule, situé au deuxième étage d'un immeuble de l'avenue du Parc. Le propriétaire des lieux, Sacha Litalien, avait lui-même accepté cette mesure au terme d'une série d'opérations policières qui ont mené à sa convocation devant la Régie.

 

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait Le Cubicule à l'oeil depuis plusieurs années. Ses agents ont été appelés sur les lieux en février 2006 à la suite d'une agression armée et, au fil de leurs visites, ils ont découvert une série d'indices portant à croire que l'établissement servait de refuge aux trafiquants.

Dès mars 2006, ils ont constaté un va-et-vient fréquent, en plus de sentir une odeur de marijuana lors d'une visite. L'année suivante, les policiers ont aperçu deux individus dont l'un «serait possiblement le vendeur du bar», peut-on lire dans la décision.

En 2008, les agents ont constaté qu'il n'y avait aucune boisson alcoolique dans le bar. Puis, en juillet, ils y ont arrêté Carlo Randozzo, qu'ils ont par la suite accusé de possession de cocaïne dans le but d'en faire le trafic. Au moment de son arrestation, le suspect avait en sa possession les clés du bar.

Les policiers ont continué de visiter Le Cubicule en 2009. Lorsqu'un agent en civil s'est présenté sur les lieux en avril, le préposé a refusé de le servir.

Alertée par le SPVM, la RACJQ a convoqué Sacha Litalien pour qu'il s'explique. Le propriétaire du Cubicule a admis les faits qui lui étaient reprochés, signant même une «proposition conjointe» dans laquelle il accepte la révocation de son permis.

L'avocat de M. Litalien, Melvin Kronish, n'a pu être joint hier.