Visé par Benoit Labonté comme faisant partie de ses «assassins politiques», son ex-chef de cabinet, Pierre d'Amours, affirme que M. Labonté n'est pas sincère dans sa démarche.

En entretien téléphonique avec La Presse, hier, Benoit Labonté a dit que Pierre D'Amours faisait partie des gens qui ont géré les questions du financement de sa course à la chefferie et qu'ils étaient plus au courant que lui car il ne parlait jamais d'argent avec les gens d'affaires avec qui il mangeait.

 

«C'est absolument faux, dit M. D'Amours à La Presse. Il était au courant de tout, de A à Z, car je lui faisais un rapport. Ça l'intéressait. Il voulait savoir.» Il savait qui avait donné et combien? «Oui, il savait exactement combien. Et quand on avait des engagements et que ça n'entrait pas, il me posait des questions pour savoir pourquoi, quand, etc.»

M. D'Amours est arrivé à Vision Montréal en même temps que l'ex-directeur du parti, Yves Lemire, à l'hiver 2008. Ils ont travaillé à l'arrivée de M. Labonté dans ce parti. M. D'Amours a quitté son poste le 11 août 2008.

M. D'Amours ne croit pas en la sincérité de Benoit Labonté d'avoir voulu faire des révélations afin d'apporter sa contribution à la réforme du mode de financement des partis. Il estime qu'il a voulu se donner «le beau rôle». «Benoit Labonté n'est pas l'être le plus sincère que la terre ait porté, il a cherché à impliquer le plus de monde possible pour ne pas couler seul, dit-il. Quand je l'ai entendu dire que c'était sa dernière contribution au service public, pfffff, c'est une grande fumisterie. Je le trouve tellement mesquin. Tout est tellement centré sur lui.»