Les cols bleus de Montréal n'auront pas à payer une amende de 1,1 million de dollars à la suite de leur débrayage-surprise du 17 septembre 2003.

La Cour suprême a en effet annoncé jeudi matin qu'elle n'entendra pas l'appel de citoyens ayant entrepris un recours collectif contre le syndicat.«C'est une décision majeure pour la démocratie dans le monde. Elle consacre notre droit de manifester», s'est réjoui le président du syndicat des cols bleus, Michel Parent.

L'affaire remonte au 17 septembre 2003 lorsque quelque 300 cols bleus avaient manifesté avec les camions de la Ville. Des milliers d'automobilistes avaient alors été coincés dans des bouchons monstres.

Un recours collectif avait été entrepris et la Cour supérieure avait condamné les cols bleus à verser une amende de 25$ à 35 435 personnes.

Mais la Cour d'appel a estimé que le droit de circuler en voiture sans subir un délai indu n'était pas protégé par la Charte des droits.