Le syndicat représentant les cols bleus de Montréal a décidé de prendre des moyens exceptionnels pour débloquer les négociations. Sans contrat de travail depuis plus de deux ans, la centrale a annoncé, cet après-midi, qu'une demande de «conciliation» a été envoyée au gouvernement du Québec pour accélérer les pourparlers et en arriver à une entente. Les négociations achoppent principalement sur les hausses salariales.

Dans sa demande au ministre du Travail, le puissant SCFP 301 insiste sur les problèmes posés par les arrondissements sur l'organisation du travail, peut-on apprendre. Ainsi, le SCFP 301 constate «que les arrondissements fonctionnent en vase clos et procèdent à la pièce au démantèlement des services publics devant une ville-centre qui semble avoir lancé la serviette quant à ses propres pouvoirs et devoirs. Une situation qui multiplie l'octroi de contrats à des sous-contractants, aux frais des citoyens de la ville."

Le syndicat dirigé par le président Michel Parent dénonce également «la multiplication des cadres pendant que les cols bleus, qui offrent le service direct à la population, sont de moins en moins nombreux sur le terrain.» En terminant sa lettre, dont La Presse a pu prendre connaissance, le syndicat des cols bleus demande au ministre de nommer un conciliateur dans les plus brefs délais afin de fixer un calendrier de rencontres et d'accélérer le processus de négociation.

Le 31 août dernier, les cols bleus ont tenu une grève d'un jour pour dénoncer l'impasse dans les négociations. La Ville de Montréal offre des augmentations salariales selon son cadre financier, soit de 0% la première année, et de 2% pour les trois autres années prévues dans la prochaine convention collective. D'autres débrayages ne sont pas écartés.