Le commissaire aux langues officielles Graham Fraser ne croit pas que la maitrise de la langue anglaise soit essentielle pour devenir maire de Montréal, même s'il y voit un atout et un avantage.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Fraser a consenti à commenter les critiques formulées à l'endroit de la candidate à la mairie de Montréal, Louise Harel, à l'effet que son anglais laisse à désirer. Le commissaire Fraser estime que c'est l'attitude «inclusive» envers les minorités linguistiques qui est importante, beaucoup plus que la maitrise des deux langues officielles.

Graham Fraser donne en exemple les gestes posés par la présidente des célébrations du 475e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier à Gaspé. Il souligne que la présidente, qui a avoué ne pas être à l'aise en anglais, a fait toutes les démarches pour que les anglophones soient bien représentés durant les fêtes. Selon M. Fraser, il s'agit d'une question de respect envers les minorités.

De toute façon, ajoute Graham Fraser, le choix final revient aux citoyens qui doivent se prononcer dans le cadre d'élections.

Le commissaire précise par ailleurs que plusieurs fonctions importantes au pays doivent absolument être occupées par des personnes bilingues. Il cite entre autres les postes de chef de partis politiques fédéraux, de premier ministre du Canada, de gouverneur général, et de juge en chef de la Cour suprême.