Le responsable des Travaux publics de la Ville de Montréal, Sammy Forcillo, assure qu'il sympathise avec les automobilistes. Mais s'il n'en tient qu'à lui, les chantiers vont continuer de se multiplier chaque automne dans les rues de la ville afin de léguer aux générations suivantes un «patrimoine en santé».

Selon M. Forcillo, l'entretien et le renouvellement des infrastructures est aujourd'hui largement considéré, dans la population, comme une priorité pour les administrations municipales.

 

Après avoir pris des années de retard dans l'entretien des routes, des ponts et des conduites d'eau et d'égouts, la Ville de Montréal investira, cette année, plus de 600 millions dans 359 chantiers d'infrastructures, dont près de la moitié (47%) reste à faire, avant les premières neiges.

«Les gens comprennent qu'on a l'obligation de faire ces travaux, dit-il. La décision que nous avons prise d'investir 10 milliards en 20 ans dans les travaux d'infrastructures est une décision responsable, et il faut aller de l'avant», malgré les inconvénients qui en résultent aujourd'hui en matière de congestion, de bruit et d'impatience.

Des chantiers par centaines

Au cours des prochains mois, Montréal compte réaliser ou terminer 168 chantiers de conduites d'eau et d'égouts, de voirie, d'éclairage ou d'aménagement dans ses 19 arrondissements.

>>> Consultez la liste complète, par arrondissement.

Ces chantiers, et les entraves inévitables qu'ils entraînent, vont s'ajouter à des centaines d'autres plus petits - souvent très courts - réalisés dans chacun des arrondissements, sous la responsabilité des autorités locales. Dans la plupart des cas, il s'agit d'asphaltage de tronçons relativement courts, dont la réalisation est conditionnelle à la météo, et qui fait toujours l'objet d'un sprint de fin de saison, avant les premières chutes de neige.

«Je sais que les investissements que nous faisons commencent à porter leurs fruits», dit M. Forcillo. En trois ans, assure-t-il, les intervalles de la Ville ont permis de réduire de moitié le pourcentage des chaussées municipales considérées en «mauvais» ou en «très mauvais» état.