C'est en disant vouloir parler de l'avenir de Montréal et non des problèmes du passé que le maire de Montréal Gérald Tremblay a clos le congrès de son parti, dimanche.

Les 102 candidats en vue des élections du 1er novembre ont aussi été présentés un à un aux participants, ce qui a pris l'allure d'un véritable lancement de campagne électorale. Le maire Tremblay dit s'attendre à ce que l'opposition veuille reparler des questions d'éthique et d'intégrité, des controverses du passé, mais il dit préférer parler de l'avenir de Montréal, des projets qui peuvent être réalisés au cours des quatre prochaines années.

«Quand on fait du porte à porte, tout ce qu'on se fait dire par nos adversaires qui passent avant ou après nous, c'est que «c'est une administration qui est corrompue, qui n'a pas d'éthique et qui veut tout décentraliser'. Je pense que c'est important que je parle à mes militants pour les mettre en confiance, pour leur dire qu'on n'a rien à se reprocher. Nous sommes l'administration la plus transparente. La dernière chose qu'on doit faire, c'est une campagne électorale basée sur le passé. On veut une campagne basée sur l'avenir», a lancé le maire Tremblay.

Il a rappelé que oui, plusieurs enquêtes internes ou policières sont en cours à Montréal, mais il s'en donne justement la paternité, dans plusieurs cas, voulant ainsi démontrer qu'il a fait le ménage et que quand il est mis au courant d'irrégularités potentielles, il enquête, puis adopte les correctifs nécessaires.

«À partir du moment où vous avez de l'information privilégiée, que les gens vous font confiance et vous disent «il y a peut-être telle irrégularité', qu'est-ce que vous faites? Vous ne fermez pas vos yeux; vous ne bouchez pas vos oreilles. Et aujourd'hui, c'est ce qu'on me reproche. J'ai 29 000 employés et je n'accepte pas qu'il y ait des irrégularités à la ville de Montréal, parce que j'ai décidé qu'on veut avoir une administration transparente. Je ne veux plus qu'on m'attaque sur ce sujet-là. Au contraire, je voudrais qu'on reconnaisse les efforts», s'est exclamé le maire, dans une envolée sur l'intégrité et l'éthique dans son allocution.

Selon lui d'ailleurs, les citoyens de Montréal veulent plutôt entendre parler de la propreté de la ville, de sécurité, de nids-de-poule réparés, d'infrastructures sportives accessibles, de bibliothèques qui sont ouvertes.

Même s'il dit vouloir parler d'avenir, il a tout de même présenté son bilan, notant ses réalisations comme le vélo libre-service Bixi, la restauration de plusieurs infrastructures comme le réaménagement de l'avenue du Parc, l'assainissement des finances de la ville et la construction de logements sociaux et abordables.

Parmi les projets qu'il veut réaliser, s'il obtient un autre mandat de quatre ans, il a énuméré les museums nature, la navette ferroviaire vers l'aéroport, le canal Lachine, le parc Jean-Drapeau, le Vieux-Port et la cour de triage. Les réaménagements de l'autoroute Bonaventure et de l'échangeur Turcot sont aussi dans les cartons.