Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a déclaré hier qu'il y a moins de graffitis à Montréal et qu'il faut continuer à investir des millions de dollars dans la lutte contre les graffitis.

Le maire, accompagné de plusieurs élus de son parti Union Montréal, a déclaré en conférence de presse que la baisse du nombre de graffitis était telle que la récidive a diminué de 50% à 15% dans le centre-ville, tel que La Presse l'avait indiqué plus tôt ce printemps. La Ville investira cette année 3,1 millions pour nettoyer les graffitis dans tous les arrondissements. La Société de transport de Montréal investira à peu près la même somme.Toutefois, malgré cette baisse, le conseiller Luis Miranda, maire d'Anjou et responsable de la propreté à la Ville de Montréal, a répété qu'il était trop tôt pour envisager de forcer les propriétaires de Montréal (particuliers et commerçants) à nettoyer eux-mêmes les graffitis qui dégradent leurs propriétés, comme cela se fait à Vancouver, ce qui permet de réduire les dépenses de la Ville.

«On doit y aller prudemment, a dit M. Miranda. On doit s'assurer que c'est applicable. On n'en est pas encore là. On pense faire encore un bon bout de chemin sans aller jusque-là.»

Le commandant du poste de police PDQ 21, Alain Simoneau, a dit que la police de Montréal joue un rôle pour réduire les graffitis. «Nous faisons de plus en plus de sensibilisation auprès des parents, a-t-il indiqué. Des arrestations ont lieu, une centaine l'an dernier seulement dans Ville-Marie. Des poursuites au civil sont aussi possibles contre les parents.»

M. Simoneau ne serait pas contre la possibilité que Montréal adopte, comme d'autres villes québécoises, un règlement interdisant la vente de bonbonnes de peinture aux mineurs. «Ça existe déjà dans plusieurs villes où les bonbonnes de peinture vendues dans les magasins sont placées dans des vitrines fermées. Et ça a un effet.»

Hier matin, muni d'une lance à haute pression, le maire Tremblay a effacé sans effort un graffiti sur un mur situé près de la station de métro Saint-Laurent. Un commerçant a dit à La Presse que ce graffiti avait été placé la semaine dernière et que, même s'il est effacé aujourd'hui, il y en aurait un autre bientôt.