La criminalité est en baisse à Montréal mais de jeunes familles quittent encore l'île parce qu'elles ne s'y sentent pas en sécurité. La Ville cherche maintenant à comprendre pourquoi.

Une vaste consultation publique aura lieu ce mois-ci afin de mieux cerner les facteurs qui pourraient expliquer pourquoi la réduction du taux de criminalité observé par les forces policières ne semble avoir qu'un impact très limité sur le sentiment d'insécurité des Montréalais. « Nous voulons savoir comment les jeunes se sentent dans les parcs, les ruelles, les rues, ce qu'ils définissent comme un endroit sûr ou un endroit dangereux », explique la coordonnatrice du Conseil Jeunesse de Montréal, Mylène Robert.

Le Conseil a lancé l'idée de cette consultation il y a deux ans, dans la foulée de la publication d'un rapport qui avait mis en lumière le fait que plusieurs jeunes professionnels préféraient quitter l'île pour élever leurs enfants en banlieue. Menée en deux volets, la consultation se penchera aussi sur les situations où les jeunes deviennent eux-mêmes des sources d'insécurité pour leurs camarades, lorsqu'ils s'attroupent dans les parcs ou près des bouches de métro, par exemple.

Les commentaires des jeunes seront entendus les 11, 12 et 25 mars prochains par les 15 membres du Conseil et les élus qui siègent à la Commission de la sécurité publique de Montréal. Ces travaux devraient déboucher sur une série de recommandations qui seraient rendues publiques au mois de mai.

Les personnes qui ne pourront être présentes aux séances peuvent faire parvenir leurs commentaires avant le 20 mars à :

commissions@ville.montreal.qc.ca.

Pour information : www.ville.montreal.qc.ca/cjm.